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Des idées pour changer le monde

| Le Monde Diplomatique

Il y a de très bonnes raisons pour que le débat ouvert à l’occasion de la prochaine élection présidentielle en France ne traite pas des véritables problèmes. La première est que la gauche est à bout de souffle. Son acceptation des valeurs et des analyses de l’économisme régnant la prive désormais de programme. Les corrections à apporter au système libéral-capitaliste qui, depuis 1945, avaient nourri le réformisme — intervention de l’État garantissant le plein-emploi, progressivité de l’impôt sur le revenu, sécurité sociale et protection contre le chômage, nationalisation des grandes branches industrielles ou bancaires — ont fait long feu. La compétition a les exigences que l’on sait. La gauche n’a plus rien à dire et aucun candidat des grands partis n’opposera donc à l’idéologie dominante — libéralisme, marché, monétarisme — un autre projet de société.